Depuis quand pratiquez-vous le libertinage ?
Depuis 5 ans. J’ai connu le milieu par le biais de Gilles, patron de La Petite cheminée (à Sant-Aubin-du-Pavail).
Qu’est-ce qui vous a poussée à commencer ?
J’étais en situation de divorce à l’époque et j’ai tout simplement eu envie d’essayer.
Qu’avez-vous ressenti la première fois ?
J’étais
aux aguets ! Je me demandais comment ça allait se passer, comment je
devais me comporter. Mais j’ai eu un parcours particulier puisque
j’avais un initiateur. J’ai observé petit à petit. J’avais le droit de
passer derrière le bar, ce qui m’arrangeait parfois. Et quand j’en avais
envie, je repassais de l’autre côté.
Et depuis, vous y retournez souvent ?
A
une époque, j’allais à La Petite cheminée un week-end sur deux. Ça
devenait addictif ! J’y vais moins régulièrement maintenant.
Par quoi êtes-vous attiré dans la pratique du libertinage ?
J’ai
pratiqué durant longtemps la pluralité masculine. C’est ce que je
préférais. Mais j’en ai un peu fait le tour. J’aime la nouveauté, me
lancer des défis. Pourquoi pas essayer tout ce qui est soumission.
J’aimerais aussi accompagner des gens dans la découverte du libertinage.
Aujourd’hui, je veux rassembler des personnes et partager mes désirs de
jeux. J’ai aussi envie de comprendre comment chacun avance dans sa
sexualité.
En tant que femme, cela doit être encore plus compliqué de franchir la porte des clubs libertins ?
Aujourd’hui,
j’ai le sentiment que les femmes viennent seules un peu par défaut.
Mais une femme, c’est mieux si elle peut venir accompagnée. L’idéal,
c’est qu’elle puisse avoir totalement confiance en un homme. Dans un
couple, l’homme doit aller au rythme de la femme.
Est-il possible de trouver l’amour dans ce genre d’endroit ?
Je
n’ai pas envie de perdre mon temps avec ça. Les rencontres
individuelles ne m’intéressent pas. En revanche, on rencontre des
personnes qui ont d’autres passions communes, alors des amitiés peuvent
naître.
Avez-vous des enfants ?
Oui, deux adolescents.
Sont-ils au courant ?
Je ne leur en parle pas. Mais ils m’ont déjà vu ramener deux hommes en même temps à la maison.