Charlotte a vingt-neuf ans. Elle est libertine depuis trois ans. Pour la première fois, elle se décide à aller avec son compagnon Cédric dans un sauna échangiste.
L’endroit était beau et spacieux. Très propre aussi. La première image que j’ai eue de l’établissement était à mille lieux des appréhensions que je nourrissais et de l’idée que je me faisais d’un sauna échangiste. Une fois sortis des vestiaires, nous avons immédiatement croisé des dizaines de couples : les hommes avec une serviette attachée autour de la taille, les femmes avec un paréo autour du cou.
Cela faisait déjà deux ans que nous fréquentions assidument les clubs libertins de notre région, et que nous rencontrions des couples – et parfois des hommes seuls – à domicile, lors de soirées libertines privées. Mais je dois bien dire que j’ai toujours été réticente à l’idée d’aller dans un sauna échangiste.
J’avais peur d’avoir trop chaud, de me sentir mal. J’avais aussi des craintes quant à la nudité : que ça casse le charme de la rencontre. Et c’est malgré tout très naturellement que j’ai retiré mon paréo pour suivre mon mari dans le jacuzzi, déjà occupé par quatre autres couples. Il fallait se serrer un peu, et c’était très bien ainsi.
Premiers pas dans un sauna échangiste
En face de moi, se tenait une jolie blonde de la vingtaine, qui souriait tout en devisant avec son compagnon et un couple assis à côté d’eux. De notre côté, nous prenions la température. Nous essayions de comprendre les codes de ce milieu à part dans le monde libertin.
Les bulles du jacuzzi étaient très agréables, la promiscuité également. Les couples allaient et venaient, de sorte que nous ne nous trouvions jamais à proximité des mêmes personnes : une bonne façon de voir avec qui des affinités pouvaient se créer. Et justement, la belle blondinette restait là. Son homme ne semblait d’ailleurs pas insensible à mes charmes. Un bel Apollon brun, aux traits méditerranéens.
Quand ils sortirent de l’eau, une bonne demi-heure après notre arrivée, je proposais à Cédric de les suivre à distance, et d’en profiter pour visiter les lieux. Ils s’engouffraient dans le hammam, que je craignais encore plus que le sauna lui-même. Nous décidâmes donc de faire le tour du sous-sol, où se trouvaient les installations, ainsi que quelques coins-câlins, tous déserts à cette heure-ci.
Nous nous étions décidés à aller voir dans un sauna échangiste, car on nous avait dit que les couples y étaient plus actifs qu’en club. Pour l’instant, ça n’était vraiment pas probant. Et puis, nous sommes retournés vers le hammam et avons poussé la porte.
C’était effectivement chaud, mais dans tous les sens du terme. Dans une semi pénombre, et sous une chaleur moite, s’ébrouaient des dizaines de corps, qui s’enlaçaient et s’embrassaient dans un désordre orgiaque qui nous surprit sur le coup. Il y avait bien là quelques couples qui, sur les bancs, ne prenaient pas part à la partouze, mais la majorité était déjà à l’œuvre.
Je pris Cédric par la main, pour ne pas le perdre dans la mêlée, et il trouva pour nous deux petites places sur l’un des bancs. Mes yeux commençaient à s’habituer à l’obscurité, et je pouvais désormais distinguer devant moi un homme, debout, qui embrassait et pelotait une grande femme très gironde, tout en se faisant sucer par une autre, qui était à genoux face à lui.
Aucune d’entre elles ne devait être sa légitime compagne. Elles étaient mûres, il était jeune. C’était le jeune type de la blonde qui, quant à elle, se faisait lécher par un quadra dégarni sur le banc de l’autre côté du hammam. J’étais comme subjuguée par le spectacle : où que je regarde, on se serait cru dans les fantasmes d’un pervers à l’imagination débordante.
Je n’avais d’ailleurs même pas prêté attention au fait que, à ma droite, Cédric était déjà en pleine action, doigtant avec enthousiasme une belle brunette, assez jeune, qui lui rendait la pareille en le branlant lascivement. J’embrassais mon homme sur la bouche et me levais. Après tout, j’avais le droit aussi d’aller chercher mon plaisir là où il était.
Quand il me vit me déplacer dans le hammam, le jeune mec de la blonde se dégagea de l’emprise des deux femmes pour saisir ma main. Ravie, je le laissais faire : il m’embrassa doucement, puis beaucoup plus sauvagement, tout en s’emparant des deux mains de mes fesses. J’étais plaquée contre lui, et il me dévorait littéralement la bouche.
Cédric s’était lui aussi levé. Il était venu me rejoindre et s’était placé derrière moi, flanqué du couple avec qui il coquinait précédemment… Je me tournais vers lui. Le jeune type plaqua sa queue contre la raie de mon cul. Il était clair que tout était permis ici, à l’exception de la pénétration, que personne ne songeait à pratiquer : il aurait sans doute été trop ardu de tenter l’expérience de la pose de capote.
Puis, ce fut au tour de la blondinette de nous rejoindre. Nous étions tous les six debout, au centre quasi exact de la pièce, à nous caresser, à nous embrasser et à nous procurer du plaisir, sans réellement savoir qui était avec qui au départ, à qui appartenait cette langue qui vous titillait le clitoris ou qui était en train de vous caresser la queue.
Depuis cette expérience, Cédric et moi ne retournons presque plus dans les clubs libertins classiques.